Faire ses courses en semaine ne garantit rien.
Il y a toujours des gens pressés, agacés.
Toujours cette tension dans l’air, même quand rien ne presse.
Et si le vrai problème, ce n’était pas le moment… mais notre rapport au temps ?

Je fais mes courses en semaine.
Je peux y aller le matin, en milieu d’après-midi, entre deux rendez-vous.
Je pourrais croire que c’est un luxe. Et ça l’est.
Mais j’ai aussi compris autre chose : il n’y a jamais de moment idéal.
Il y a toujours du monde.
Toujours des gens qui râlent.
Toujours une personne pour penser que « ce n’est pas le bon moment » pour l’autre.
Les personnes âgées, surtout, reçoivent souvent ces remarques :
« Elles pourraient venir à un autre moment, elles ont toute la semaine. »
Je croise des profils variés :
Des retraités, des mamans avec un bébé, des personnes pressées entre deux rendez-vous.
Et je me revois.
J’ai été cette personne pressée, agacée.
Celle qui soupire dans la file, derrière quelqu’un qui prend « trop de temps » à payer ou à chercher un article.
Ce matin, à la caisse
Un homme âgé était devant moi.
Il avait du mal à taper son code de carte bleue.
Ça a pris quelques minutes. Rien d’extraordinaire.
Mais juste assez pour que l’impatience surgisse derrière moi.
Moi, j’avais le temps. Et lui aussi, je crois.
Peut-être qu’il a passé sa vie à courir.
À se lever tôt. À remplir ses journées. À rentrer tard.
À espérer qu’un jour, enfin, il aurait… du temps.
Et aujourd’hui, il le prend.
Il vit dans un autre tempo. Un peu plus lent. Un peu plus vrai.

Le temps, ce luxe qu’on s’interdit
J’observe les personnes autour de moi et je me demande :
Combien passent leur vie à espérer un moment parfait ?
Combien attendent la retraite, les vacances, un créneau de calme…
Sans jamais vraiment s’arrêter ?
Combien sont rattrapés avant, par la maladie, la fatigue, ou la mort ?
À force de tout repousser à plus tard, on vit à côté de soi.
On devient des machines.
On perd le contact avec ce qui compte : nos envies, nos besoins, nos limites.
J’ai décidé de faire de la place au temps, chaque jour
Je ne veux plus courir.
Je ne veux plus me dire :
« Ça ira mieux quand j’aurai plus de temps. »
Je veux vivre pleinement maintenant.
Même si ce ne sont que dix minutes volées au quotidien.
Parce qu’au fond, ce sont le temps et la santé qui permettent une vie douce, pleine, alignée.
Pas les to-do lists remplies.
Juste être là. Même dans une file d’attente.
Et toi, comment fais-tu de la place au temps ?
Est-ce qu’il te file entre les doigts ?
Est-ce que tu arrives à l’apprivoiser ?
Tu peux me répondre en commentaire, ou venir me retrouver sur Instagram pour continuer la conversation.
Ce temps que tu cherches à retrouver, tu peux commencer à le créer ici :
